Società Cooperativa Lou Dzeut

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La coopérative “Lou Dzeut” est créée en mai 1989 par un groupe de femmes de Champorcher, suite à une exposition sur les trousseaux de famille d’autrefois. Depuis lors, avec passion, dévouement et ténacité, elles travaillent pour faire en sorte que la coopérative perpétue les traditions, à travers une activité qui, aujourd’hui comme par le passé, représente pour elles une intégration importante au revenu du ménage.

Pour la mémoire collective, la coopérative “Lou Dzeut” poursuit l’activité artisanale en tissant à la main la toile de chanvre pour confectionner des trousseaux et des articles qui parlent de l’histoire et du passé, tout en assurant une qualité unique aux produits réalisés.

Ce n’est pas un hasard si la coopérative a choisi le nom de “Lou Dzeut”, un mot qui, dans le patois local, a deux sens:

essaim, qui, en tant que tel aurait pu voler et se perdre ... ou bien, dans la ruche, donner naissance à une vie intense d’engagement, de recherche et de collaboration commune.
pousse, dans l’espoir de voir naître et pousser un arbre capable de porter des feuilles, des fleurs et des fruits, utiles à la communauté locale.

Aujourd’hui la coopérative dispose de métiers à tisser manuels de modèle ancien. Travailler sur ces métiers, où les mains et les pieds de la tisseuse bougent de manière arythmique comme les engrenages d’une machine, demeure encore une activité d’autrefois, fatigante et difficile, mais fascinante car la qualité est plus importante que la quantité.

Pour effectuer des travaux de grande précision, les brodeuses et la couturière s’inspirent du large éventail de pièces qui constituaient le trousseau des familles à une époque où le côté pratique, robuste, sobre et élégant des pièces ainsi que l’habileté avec laquelle elles ont pu etre réalisées nous fascinent encore aujourd’hui.

Trois tisseuses, une enseignante de couture, quelques brodeuses et dentellières - dont certaines sont salariées et d’autres prestataires occasionnelles – autant de femmes qui ont l’assurance d’un revenu, dans une région où elles parviendraient difficilement à trouver d’autres emplois satisfaisants au regard de leurs exigences, de leurs contraintes familiales et agricoles.